Ces dernières années, la qualité de l’air intérieur a particulièrement retenu mon attention, surtout si l’on considère le temps que nous passons dans des environnements clos, tels que les bureaux. La réalité est inquiétante : l’air à l’intérieur des bâtiments peut être jusqu’à cinq fois plus pollué que l’air extérieur.
Voici les principaux polluants intérieurs :
• Composés Organiques Volatils (COV) : émis par les produits de nettoyage, les peintures, les adhésifs et le mobilier, ces composés peuvent irriter les yeux, le nez et la gorge, provoquer des maux de tête et, à long terme, endommager le foie, les reins et le système nerveux central.
• Particules fines (PM2,5 et PM10) : issues notamment des imprimantes, des photocopieuses et de la circulation routière, ces particules peuvent pénétrer profondément dans les poumons et entraîner des troubles respiratoires et cardiovasculaires.
• Monoxyde de carbone (CO) : ce gaz inodore et incolore peut provenir d’appareils à gaz défectueux et s’avérer mortel à des niveaux élevés.
• Radon : gaz radioactif naturel pouvant s’infiltrer depuis les niveaux inférieurs des bâtiments et accroître le risque de cancer du poumon.
Pour améliorer sensiblement la qualité de l’air dans les bureaux, plusieurs stratégies sont envisageables :
• Ventilation : assurer une bonne ventilation est primordial. L’installation de systèmes de ventilation mécanique avec récupération de chaleur (MVHR) permet d’améliorer nettement le renouvellement de l’air tout en maintenant l’efficacité énergétique.
• Nettoyage des conduits : les conduits d’air accumulent poussière, saletés et micro-organismes au fil du temps. Un nettoyage régulier de ces conduits peut empêcher la recirculation de particules nocives et améliorer l’efficacité du système CVC (chauffage, ventilation, climatisation).
• Filtres à air : l’utilisation de filtres HEPA (High-Efficiency Particulate Air) permet de capturer jusqu’à 99,97 % des particules en suspension dans l’air, y compris les pollens, les particules fines et les bactéries.
• Matériaux à faible émission de COV : privilégier des peintures, du mobilier et des produits de nettoyage certifiés à faible émission de COV réduit sensiblement la concentration de ces composés dans l’air.
Investir dans la qualité de l’air intérieur ne protège pas seulement la santé des employés, mais accroît également leur productivité et leur bien-être général. C’est une responsabilité à prendre très au sérieux, d’autant plus à une époque où la conscience environnementale et sanitaire ne cesse de grandir.
:seedling: Veillons à faire de la qualité de l’air une priorité dans nos bureaux afin de garantir des lieux de travail plus sains et plus sûrs pour tous.